La notion d’infidélité renvoie aux liens sacrés du mariage, de l’amour unique, et il n’est pas si facile de s’en défaire. Il y a deux millions d’années, chez les hominidés, il n’y avait pas cette notion d’infidélité. La polygynie prévalait à l’origine de l’humanité. Le mâle protecteur et maitre dominait le groupe en matière d’accès à la nourriture et au sexe. Il faut d’ores et déjà mentionner le fait que sur le plan émotionnel, l’homme laissait peu de place à l’expression de ces sentiments afin d’être disposé à la chasse ou à la guerre afin de nourrir et protéger son clan. Tel était sa priorité, tandis que la femme avait pour mission de procréer, cultiver et de tenir le camp en l’absence des hommes., de l’amour unique, et il n’est pas si facile de s’en défaire. Il y a deux millions d’années, chez les hominidés, il n’y avait pas cette notion d’infidélité. La polygynie prévalait à l’origine de l’humanité. Le mâle protecteur et maitre dominait le groupe en matière d’accès à la nourriture et au sexe. Il faut d’ores et déjà mentionner le fait que sur le plan émotionnel, l’homme laissait peu de place à l’expression de ces sentiments afin d’être disposé à la chasse ou à la guerre afin de nourrir et protéger son clan. Tel était sa priorité, tandis que la femme avait pour mission de procréer, cultiver et de tenir le camp en l’absence des hommes. L’infidélité n’est donc pas un phénomène du 21ème siècle. Il serait même juste de dire que la fidélité n’est pas inscrite dans le développement de l’humanité. « L’être humain croit que l’exclusivité sexuelle est si naturelle, normale et évidente qu’elle est d’office acquise lorsqu’on vit en couple. Or dans les sociétés humaines, c’est plutôt le contraire qui est naturel, normal et évidente. » (P.de Sutter, la sexualité des gens heureux, p.179) La fidélité ne serait pas inscrite dans la biologie. Seulement 2 à 3 % des espèces font preuve d’une fidélité absolue : les loups et les castors. Des psychologues évolutionnistes croient que l’homme, à l’instar de la majorité des animaux, aurait été, à l’origine, foncièrement polygame. La polygamie se divise en polyandrie (une femme ayant plusieurs conjoints) et en polygynie (un homme ayant plusieurs femmes). La polygamie étant différente de la bigamie dans laquelle une personne entretient deux mariages à l’insu des deux partenaires(1). Selon les anthropologues, 85 % des sociétés humaines passées auraient permis la polygynie, mais seulement 1 %, la polyandrie. La monogamie vraie toucherait moins de 1 % des espèces animales. Pays autorisant la polygynie en 2015. Pays où la polygamie est autorisée. (source: Wikipédia) L’infidélité et son évolution : Aux XVIIème et XVIIIème siècles, l’infidélité est très répandue notamment dans les milieux les plus aisés, comme en témoignent le fameux « les liaisons dangereuses » de Choderlos De Laclos de 1782. À cette époque, l’église interdit le divorce et l’infidélité est considérée comme un « péché » très important. Le code civil de 1804 proclame entre autres l’infériorité de la femme mariée, sa soumission, son incapacité. Femmes et enfants sont soumis au pouvoir absolu de l’homme. Le code Napoléon affirme l’incapacité juridique de la femme mariée. Elle passe de la tutelle de ses parents à celle de son mari. En matière d’infidélité, c’est en 1810 que le Code pénal fait de l’adultère un délit d’ailleurs bien plus strict pour les femmes. En effet, l’homme peut commettre une infidélité, il ne sera sanctionné que si cette infidélité est commise sous le toit familial et de façon répétée. En revanche, la femme commettant une infidélité sera passible d’une peine infamante ainsi que de sévices et d’injures très graves. L’infidélité a été et reste encore aujourd’hui répréhensible puisque perçue dans de nombreuses sociétés comme une violation du devoir de fidélité imposé lors du mariage. L’évolution sur le sujet tabou qu’est l’infidélité a été très longue. Il faut savoir que l’abolition des peines de tortures pour infidélité n’est pas si lointaine : elle date de la Révolution Française (1789) ! En France, depuis 1975, l’infidélité n’est plus considérée comme une faute pénale. Elle demeure néanmoins une faute civile dans la mesure où, lors du mariage, « les époux se doivent mutuellement fidélité »(2). On constate d’après les statistiques misent en avant dans cette recherche (voire annexes), que l’infidélité s’est démocratisée ces dernières années, il est devenu facile de tromper son conjoint. Les nouvelles technologies et les sites internet se sont emparés de ce créneau et il est désormais « tendance » que d’être infidèle. Les slogans tel « un bouquet acheté pour votre femme et un bouquet offert pour votre maitresse »(3) lors de la Saint Valentin, irait même jusqu’à dédiaboliser l’acte adultère qui était pourtant à l’époque fortement sanctionné…pour les femmes surtout ! Les Différentes formes de châtiments dans le monde pour les femmes : Je relève un bon nombre de châtiments dans diverses populations surtout pour la femme infidèle. Au temps de Moise, la femme infidèle est lapidée à mort. Chez les Saxons, elle est brûlée. Chez les Indiens d’Amérique, l’infidélité féminine était punie par le nez coupé, les cheveux arrachés ou un viol collectif En Angleterre, le nez et les oreilles coupés. Au Vème siècle avant J.C, dans la Grèce Antique, l’infidélité de la femme était punie. L’homme avec qui est commis cette infidélité est sanctionné, mais aussi toute personne ayant été avisée de cette relation adultère sans en avoir parlé. Son complice peut en effet être lui aussi puni de mort, fustigé ou subir une mutilation de ses organes sexuels. L’adultère étant très sévèrement réprimé, certaines ont des relations avec d’autres femmes. L’homosexualité féminine, pour les Grecs, n’a aucune importance, elle n’est donc pas condamnable. En France : Du Vème au Xème siècle la femme est condamnée à mort pour avoir été infidèle Sous l’Ancien régime, une femme ayant commis une infidélité peut subir des coups de fouet par son mari et se voir enfermée à vie dans un monastère. Lors de la renaissance est inventé la ceinture de chasteté. Aujourd’hui utilisée dans les pratiques BDSM ! Toujours lors de la renaissance, les cocus sont montrés du doigt car c’est un homme dominé par sa femme. Ils subissent alors des humiliations lors des fêtes populaires telles « la peine de « la course » qui consistait à faire courir la femme et son amant nus à travers le village. Dans certaines régions la femme tirait son partenaire par une corde attachée aux parties génitales »(4). Jusqu’au XIX siècle, la société ne criminalise pas l’infidélité masculine. Quelques exceptions du 21ème siècle : la Corée du Sud continue de faire preuve d’une grande sévérité avec les aventuriers de l’infidélité. Une loi spéciale sur l’adultère prévoit des peines de prison pour les personnes reconnues coupables de relations(5). À Hong-Kong, le crime passionnel semble autorisé car si une femme découvre que son mari est infidèle et couche avec une autre, elle a le droit de le tuer, mais à la seule force de ses mains. En revanche elle a le droit d’assassiner sa maîtresse comme elle l’entend(6). En Arabie Saoudite, si la personne est mariée et qu’il y a adultère, la sanction est la peine de mort et si la personne n’est pas mariée c’est 100 coups de fouet(7). …L’être humaine ne peut être heureux en ayant un seul et unique objet d’amour. Tout comme l’affirment les psychanalystes et notamment Freud, nous avons plusieurs objets d’amour. Le mot objet faisant notamment référence à la femme que l’homme choisira comme objet d’amour. Freud explique dans son ouvrage « psychologie de la vie amoureuse » que ce qui donne de l’importance à la femme, à l’objet choisi par l’homme, c’est la force d’attraction qu’elle aura. Il explique que la femme sera élevée au « rang d’objet d’amour » p.28. que si cette dernière a du « sex appeal ». « La réputation sexuelle sulfureuse » p.28. Le fait que la femme soit un objet convoité des hommes, cela susciterait de la jalousie. Cette jalousie est nécessaire selon Freud car cela permettrait l’expression de la passion qui serait nécessaire à l’homme mais aussi elle contribuerait à la valorisation de la femme aux yeux de l’homme. Le fait qu’au fil de la relation et après notamment l’arrivée d’un enfant, il y est crise de couple ou infidélité, on pourrait expliquer cette infidélité par le fait que la femme perd de son sex appeal, et adopte un rôle maternel entrainant une dévalorisation de la femme aux yeux de l’homme. D’un autre côté, il demeure une certaine inégalité dans le droit. La femme est encore lourdement sanctionnée dans certains pays. Il est à noter que la fidélité ne s’inscrit pas depuis le début de notre existence sur terre, toutefois l’homme garde une position dominante sur l’accès à la polygamie et cela depuis le commencement de la vie sur terre. Nous pourrions donc en tirer l’hypothèse que l’homme « dominant » à un besoin primaire que d’être au milieu d’une meute de femme. Louis XV en est le parfait exemple ! De nombreux hommes et femmes revendiquent le droit à des amours « plurielles » et rejoignent indirectement la pensée de Nietzche qui disait que « la morale est un manque d’occasion ». En outre soyez fidèles…à vos désirs ! Françoise Simpère, dans son « guide des amours pluriels » expose son point de vue sur l’adaptation à avoir face aux aléas de la vie affective. Ni libertinage, ni infidélité, elle prêche pour un changement de pensée complet en abordant la question du Lutinage. Le lutinage ou polyamour est un choix de vie qui légitime une relation sentimentale en dehors du couple sans qu’il ni ait rivalité. De nos jours, l’infidélité est banalisée, de nombreux sites se sont emparés de ce marché en proposant des rencontres extra-conjugales. Des coachings en ligne, pour une relation extra conjugale réussie, sont disponibles, des techniques de dragues, de lieux pour se rencontrer sans être découvert, création de boîtes mails spécialement pour les relations extra-conjugales, échanges de SMS masqués ou comment utiliser des messageries instantanées permettant l’envoi de messages ou photos éphémères… Alors, que recherchent les personnes qui s’inscrivent sur ces sites ? Qu’elles sont leurs attentes et qui sont-ils ? sources: 1: http://www.journaldemontreal.com/2012/09/08/monogamie-vs-polygamie 2: http://www.leuromag.fr/l-infidelite-a-travers-l-histoire_a6197.html 3: www.Gleeden.com 4: Sex Story, page 106 5: http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2008/12/20/en-coree-du-sud-l-infidelite-amoureuse-c-est-toujours-risque_1133446_3216.html#yVj6KpvtTWD6br22.99 6: http://rmc.bfmtv.com/emission/les-lois-sexuelles-les-plus-insolites-du-monde-le-fil-d-ariane-du-1310-830367.html 7:http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150123.OBS0666/chatiments-corporels-arabie-saoudite-ou-ei-du-pareil-au-meme.html